la povera Rosetta
c'est une chanson de 1914, meme si l'air est sans doute plus ancien. Elle raconte l'histoire du meurtre impuni d'une prostitue affiliee a la 'Ligera', la pegre de Milan, (NB la "mano nera' est celle de Naples)
et la promesse que font les autres prostitues et les voyous de la vendre (on sait pas s'ils ont reussi)
pan pentito
C'est au depart une berceuse, mais parce que les berceuses etaient aussi le moyen pour les femmes de se liberer, dire ce qu'elles n'avaient pas d'autre espace pour exprimer, en chantant
pour
leur b
ébé
La mere dit en gros que quand elle etait jeune elle etait libre, belle, bien habillee, et maintenant elle est grosse et moche et enfermee
Puis elle previent sa fille que si elle prend mari elle s'en repentira, que tu auras mange ton pain blanc...
QUe quand tu es mere la famille te fait oublier toutes les chansons que tu savais, qu'il faut chausser, nourrir toute la famille meme la nuit... et en plus se pose le dilemme de devoir marier ses filles....
Les 2 premiers refrains sont 'donne moi un bisou d'amour et je t'en rends trois" et apres le dilemme de devoir marier ses filles, ca devient 'donne moi un coup de poignard dans le coeur et je t'en rends trois"
e ffinidi i bozzi boni
Celle la m'a particulierement parle car c'etait une chanson de femmes dans les magnaneries, les usines de vers a soie (et dans les cevennes, notamment a ALès yen avait plein, Pasteur est d'ailleurs venu a ALes soigner les vers a soie, il y a vecu)
C'est la fin de la saison, elles sont renvoyees chez elles, et malgre les conditions de travail desastreuses, la tuberculose, cela veut dire qu'elle seront sans le sou
La chanson decrit leurs conditions de travail, les differents types de contremaitres, et administrateurs
Ca se chante avec une voie nasillarde, comme les chansons des mondines, car ca permet de s'entendre d'un cote a l'aute du champ ou de l'usine